Avec la prise de conscience mondiale sur l’urgence climatique, une nouvelle réglementation concernant les émissions de CO2 des véhicules sera mise en place dès 2024. Cette législation vise à réduire significativement l’impact environnemental du secteur automobile. Les nouvelles règles du malus écologique abaissant le seuil de déclenchement de 123 g à 118 g de CO2/km seront un élément clé de cette réglementation.
Comment fonctionne le malus écologique et quelle est son évolution ?
Le malus écologique est une taxe instaurée en France depuis 2008 dans le but de favoriser l’achat de véhicules moins polluants. Elle s’applique lors de la première immatriculation d’un véhicule neuf et considère les émissions de CO2 par kilomètre parcouru. Ainsi, plus un véhicule émet de CO2, plus le montant du malus augmente.
Dans le cadre de la future réglementation en vigueur dès 2024, le seuil d’émission de CO2 pour déclencher la taxe sera abaissé de 123 g/km à 118 g/km afin d’inciter davantage les consommateurs à opter pour des voitures plus respectueuses de l’environnement. Cela signifie que même les véhicules auparavant considérés comme « propres » seront désormais soumis à cette taxe.
Les conséquences de la nouvelle réglementation sur les constructeurs automobiles
Face à cette nouvelle législation, les constructeurs automobiles se voient dans l’obligation d’adapter leur production pour limiter les émissions de CO2 de leurs véhicules. Plusieurs mesures sont envisagées par les industriels pour atteindre cet objectif :
- Développement de nouveaux modèles de véhicules électriques et hybrides ;
- Optimisation des motorisations thermiques pour les rendre moins polluantes ;
- Allègement des véhicules avec des matériaux moins lourds et énergivores.
Ce contexte impose aux constructeurs une réévaluation de la barre concernant l’éco-responsabilité, entraînant une concurrence accrue pour développer des véhicules propres tout en restant économiquement viables et accessibles au grand public.
Un impact direct sur le prix des véhicules
La réduction des seuils d’émissions de CO2 implique également une augmentation du nombre de véhicules soumis au malus écologique. Cela entraînera mécaniquement une hausse du coût d’achat des voitures pour les consommateurs.
Néanmoins, cette hausse des prix devrait être compensée en partie par les avantages fiscaux accordés pour l’achat de véhicules électriques ou hybrides. Ainsi, ceux qui feront le choix d’un véhicule plus respectueux de l’environnement pourront bénéficier de diverses aides et encouragements, tels que des crédits d’impôt, des exemptions de taxes locales ou encore des subventions à l’achat.
Des consommateurs sensibilisés aux enjeux environnementaux
Les nouvelles réglementations en matière d’émissions de CO2 trouvent par ailleurs un écho favorable auprès des consommateurs. De plus en plus conscients des enjeux climatiques et environnementaux, les acheteurs sont prêts à modifier leurs comportements pour estimer ces préoccupations dans leur choix de véhicule.
Un marché du véhicule d’occasion affecté
L’augmentation du nombre de véhicules soumis au malus écologique risque également d’affecter le marché du véhicule d’occasion. En effet, les modèles ayant subi un malus lors de leur première immatriculation verront probablement leur valeur sur le marché de l’occasion diminuer, puisqu’ils seront vus comme moins attractifs pour les acheteurs sensibles aux questions environnementales.
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La nécessité d’une action globale pour réduire les émissions de CO2
Bien que les nouvelles réglementations sur les émissions de CO2 des véhicules aient un impact significatif sur la production automobile et les comportements des consommateurs, il convient de noter qu’elles ne sont qu’une partie de la solution pour lutter contre le changement climatique. En effet, les transports représentent environ 30 % des émissions de gaz à effet de serre en France, mais l’industrie et le secteur résidentiel-tertiaire contribuent largement à cette pollution.
Pour espérer atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat, il est essentiel que tous les secteurs de la société s’engagent dans une démarche de réduction des émissions de CO2 et de préservation de l’environnement.